Spiritualité

Présentation
Les initiateurs du projet
L’historique
La spiritualité (du projet)
La charte du projet Koïnonia
Mise en œuvre

Nous avons fait ce constat suivant, souvent partagé :

  1. Les paroisses peinent à être des lieux rayonnants, contagieux, missionnaires.
  2. Dans les communautés religieuses, la liberté et la créativité nécessaires au déploiement des charismes personnels se heurtent à la propension de l’institution à soumettre les charismes à son fonctionnement.
  3. Les laïcs se sentent de plus en plus isolés et ne trouvent pas le soutien de la communion fraternelle pour déployer leurs charismes.
  4. Les familles sont menacées dans leur vocation à la communion et à l’épanouissement de leurs enfants.
  5. Le charisme de la femme dans l’Église n’est pas clairement reconnu et promu à la lumière des quatre Évangiles.

Le monde entier traverse une crise profonde. “ Le monde est en feu ”, écrivait Thérèse d’Avila.

Koïnonia s’engage, pour sa part, à concrétiser les intuitions du Concile Vatican II les plus décisives : l’Église comme liberté, communion et miséricorde au service des charismes personnels, sources de sa vitalité. De cette manière, Koïnonia se situe vraiment au coeur de l’Église, pour vivifier ce qu’il y a en elle de plus essentiel. Le mouvement Koïnonia rejoint pleinement l’intuition de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Au coeur de l’Église ma Mère, je serai l’Amour » : lisez ci-dessous sa lettre à sa sœur Marie du Sacré Cœur.

Le cœur de Koïnonia demeure le Saint Sacrement, même s’Il n’est quotidiennement reçu que par quelques-uns pour l’ensemble.

Koïnonia donne à tous l’appui et la richesse d’une vie fraternelle et de prière.

La dynamique Koïnonia s’appuie sur les trois piliers suivants :

  • Un lieu de communion avec le Christ dans la liturgie, l’oraison et l’adoration.

  • Un lieu de convivialité propre à tisser des liens entre les personnes, notamment par des repas partagés et des lieux de ressourcement pour le corps et l’esprit.

  • Un esprit d’entraide pour développer les charismes personnels par une dynamique de communion, de créativité, de formation, de soutien et de liberté.

Ce mouvement encourage l’épanouissement de chacun, quelle que soit sa manière personnelle de se réaliser, dans l’action ou la contemplation, quelles que soient sa sensibilité et sa façon de vivre la Bonne Nouvelle de l’Évangile, étant sauve la quête de vérité et de communion. Koïnonia a aussi par nature une vocation œcuménique.

Sa pertinence vivifie l’Église d’un visage simple et pluriel, souple, essentiel, dynamique et créatif.

À Koïnonia, l’attitude fondamentale consiste à se centrer sur l’autre, en l’écoutant et en cherchant à le rejoindre pour le comprendre en profondeur, afin que jaillissent le trésor et la vérité qu’il porte en lui.

En pratique, trois facultés sont essentiellement sollicitées :

  • L’intelligence du cœur, qui privilégie l’exercice de l’écoute.

  • La volonté, qui s’engage sur les chemins de la communion des personnes, dans la liberté et la créativité. Elle se passionne pour le trésor unique que chacun porte en soi.

  • La mémoire, qui réveille le souvenir de notre identité essentielle, des projets de Dieu sur chacun, en vue de la communion.

Enfin, par la communication et l’interaction des différents charismes, chaque personne est aidée pour advenir à elle-même dans le don et la reconnaissance, à partir de ce qu’elle possède d’original et de meilleur.

Par cette démarche, chacun et chacune se découvre serviteur, à l’exemple du Christ.

Koïnonia est au service de la personne pour qu’elle s’épanouisse dans la communion de l’Esprit Saint.

Elle n’hésite pas à collaborer avec des organismes ou des personnes extérieurs, pour un travail en réseau.

Ce projet annonce et propose la nouveauté de la « Révélation judéo-chrétienne » bien au-delà du fait religieux. Il promeut une spiritualité si essentielle, qu’il est au cœur des enjeux de notre société :

  • Dans les familles, par excellence appelées à la communion et à l’éclosion des charismes.

  • Dans le travail, qui acquiert toute sa noblesse quand il s’oriente vers la reconnaissance de chacun et édifie une société créative, juste et fraternelle.

  • Dans la paroisse et dans les communautés appelées à témoigner de l’Église comme communion et comme engendrement des charismes et, d’une façon plus générale, dans tous les milieux où les gens se rencontrent.

Koïnonia tient à incarner à temps et à contretemps la Bonne Nouvelle partout. Elle n’oublie pas que l’empreinte et les fruits innombrables de l’héritage judéo-chrétien dans le monde permettent et stimulent la croissance humaine vers sa plénitude, malgré nos incohérences.

Simon-Pierre est l’icône du pécheur pardonné, aimé et assumé par le Christ. Il est le signe vivant de notre filiation divine, quels que soient notre misère et nos reniements. Grâce à cette expérience de la Miséricorde divine, Dieu l’appelle à devenir le repère vivant de l’unité entre les chrétiens et par extension entre tous les hommes.

Dans le projet Koïnonia, la communion est vécue comme le fruit par excellence de la Miséricorde divine au cœur de la diversité.

La « règle d’or » de l’Évangile nous dit « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux ». Et Jésus précise : « Voilà la Loi et les Prophètes » (Mt 7,12). Cette parole offre les bases d’une vie, d’un itinéraire qui s’approfondit graduellement par et pour la communion.

En résumé, le leitmotiv du mouvement Koïnonia est : “ Liberté, Communion, Miséricorde ” !

Voir la synthèse de la présentation de la spiritualité du mouvement faite à Lisieux en 2018, en PowerPoint :

Lettre de sainte Thérèse à Sœur Marie du Sacré Cœur (8 septembre 1896)

« À l’oraison, mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j’ouvris les épîtres de S. Paul afin de chercher quelque réponse. Les chapitres XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux… J’y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs… que l’Église est composée de différents membres et que l’œil ne saurait être en même temps la main… La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix…

« Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : « Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente ». Et l’Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l’Amour… Que la Charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j’avais trouvé le repos…

« Considérant le corps mystique de l’Église, je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par S. Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous… La charité me donna la clé de ma vocation. Je compris que si l’Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas ; je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d’amour. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Église, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux… ; en un mot, qu’il est éternel !…

« Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : Ô Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’amour !…

« Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour… ainsi, je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé !!!… »