Homélie du dimanche et des fêtes

Assomption

20e Dimanche du temps ordinaire

17 août

« Je suis venu apporter un feu sur la terre » (Lc 12, 49-53)

« Je suis venu répandre un feu sur la terre ! » Cette parole est le cri du cœur de Jésus. Le Cœur du Christ est un brasier ardent. Par amour pour nous, il a accepté de mourir en Croix. Pure folie de l’amour divin !

Le monde se meurt faute de découvrir l’amour immense du Christ pour l’humanité.

Cet amour ne peut nous atteindre que si nous lui ouvrons notre cœur. Il est possible de fermer son cœur. Il est aussi possible de l’ouvrir.

Ouvrir son cœur à l’amour du Christ, voilà le plus grand des bonheurs. S’ouvrir, c’est accueillir, c’est oser dire à Jésus : « Viens Seigneur Jésus, viens enflammer mon cœur ! » Prier, c’est ouvrir son cœur, c’est se mettre en relation cœur à cœur avec Dieu. Et le feu divin, c’est l’Esprit Saint. Plus nous prierons l’Esprit Saint, plus nous serons enflammés d’amour. Prions beaucoup l’Esprit Saint ! Il est l’amour, il est la lumière, la force, le courage, la joie et la paix. Il vient transformer notre vie, lui donner la beauté simple et riche de l’amour vrai.

La petite Thérèse parlait d’expérience quand elle écrivait :

« Un Savant a dit : « Donnez-moi un Levier, un point d’appui, et je soulèverai le monde ». Ce qu’Archimède n’a pu obtenir, parce que sa demande ne s’adressait pas à Dieu, les Saints l’ont obtenue dans toute sa plénitude. Le Tout-Puissant leur a donné pour points d’appui : lui-même et lui seul ; pour levier : la prière, qui embrase d’un feu d’amour, et c’est ainsi qu’ils ont soulevé le monde. »

L’hostie que nous recevrons dans nos mains est le vrai buisson ardent. S’approcher de l’hostie, c’est aller à la rencontre de l’amour. Ce dont nous avons besoin, c’est de recevoir la révélation de l’amour divin. Il faut la demander. Éveillons en nous les grands désirs qui sont au fond de notre cœur.

Certains diront : « À quoi bon ? Jésus, lui aussi, a divisé les hommes par les guerres de religion ». Jésus savait que les hommes étaient capables de se diviser à cause de lui. Lui, le Messager de la paix, le Bien-Aimé et le Désiré des nations, pouvait devenir cause de divisions, même au sein des familles. Pourtant, il n’a pas reculé. Car tout homme de bonne volonté peut s’appuyer sur Jésus pour réconcilier les hommes entre eux. Être témoin de l’Évangile, c’est faire tomber les barrières et rassembler dans la fraternité.

Ne pensons pas trop vite connaître Jésus. Seuls ceux qui ont été touchés dans leur cœur peuvent prétendre commencer à vraiment le connaître et à lui rendre témoignage.

Dans le sacrement de la réconciliation, si souvent délaissé aujourd’hui, nous rencontrons aussi très fort l’amour du Christ, son amour miséricordieux. Se confesser, c’est comprendre que ce sacrement nous met au contact du feu d’amour du Christ qui vient purifier, guérir et faire de nous des enfants de lumière.

Réjouissons-nous, chers frères et sœurs, d’être réunis pour cette eucharistie. « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous », déclarait Jésus au soir de sa passion. Heureux sommes-nous d’être invités au repas de l’amour, qui nous rend capables de donner notre vie comme le Christ pour renouveler la face de la terre ! Amen !

Prière universelle

  • La Parole du Seigneur est un feu : qu’elle vienne enflammer nos cœurs pour que nous annoncions l’Évangile. Dieu, notre Père, nous te prions.
  • Pour toute l’Église, afin qu’elle se renouvelle sans cesse au contact du Christ ressuscité. Dieu, notre Père, nous te prions.
  • Prions pour tous ceux et celles qui souffrent, spécialement parmi nos proches, pour que du feu de l’épreuve jaillisse la lumière de la résurrection. Dieu, notre Père, nous te prions.
  • Pour nous tous ici réunis. Que notre communion fasse grandir le feu de l’amour dans nos cœurs. Dieu, notre Père, nous te prions.

Assomption de la Vierge Marie

15 août

« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 39-56)

Saint Jean contemple le signe grandiose de la Femme revêtue de soleil. Elle représente l’Église resplendissante de la Présence de Dieu, mais engendrant dans les douleurs un monde nouveau. Elle domine les forces du mal. En elle, Marie est son membre le plus éminent. Elle est l’Immaculée, c’est-à-dire celle en qui l’Esprit Saint n’a rencontré aucune résistance. Marie, par sa vie, nous montre le chemin de l’accueil et du don. Aujourd’hui, Marie est élevée corps et âme dans la gloire du Ciel comme un signe invincible d’espérance.

Marie s’en va en hâte chez sa cousine Élisabeth. Mue par l’Esprit Saint, elle est remplie d’un dynamisme plein de joie et de confiance. Elle s’élance pleine de foi et d’amour. Marie porte en elle le Christ, l’espérance du monde.

Marie vivait comme nous de foi et elle ne comprenait pas toujours les desseins de Dieu. Elle exprime sa souffrance à son jeune Fils qu’elle avait cherché pendant trois jours, car il était resté à Jérusalem à son insu. Mais sa souffrance est sans révolte, elle est comme une question ouverte à Dieu dans la confiance et l’abandon.

Marie a connu l’immense souffrance de la Croix. Un glaive a transpercé son cœur de mère. Mais les paroles de son Fils étaient aussi les siennes. Elle s’abandonne et se donne. Son amour reçu de l’Esprit Saint a triomphé de l’épreuve. Au jour de la résurrection, elle revoit son Fils et va soutenir les disciples par sa foi, sa sagesse et sa prière. Au jour de la Pentecôte, elle est au milieu des disciples, enflammée du feu de l’Esprit Saint. Ce feu de l’Esprit, si puissant, comme pour le prophète Élie, va l’élever aux cieux et transformer son corps en un corps de gloire.

Marie a été une épouse et une mère. Elle a connu les joies les plus hautes et les douleurs les plus profondes. Maintenant, elle nous engendre à la vie nouvelle dans le Christ : « Voici ta mère », a dit Jésus au disciple bien-aimé. Elle nous accompagne de son amour maternel et nous enseigne l’accueil et le don dans l’Esprit Saint. Mère du Bel Amour et Mère de Miséricorde, elle nous conduit à travers les joies et les épreuves jusqu’au-delà de la mort, là où elle est parvenue. Elle le fait avec saint Joseph, comme elle le faisait pour son Fils. Dans une vision, Thérèse d’Avila reçut un manteau de grâce que Marie et Joseph lui remettaient. Ce qu’ils ont fait pour Thérèse, ils continuent de le faire pour son Corps, qui est l’Église, pour chacun de nous.

Lorsque nous communions au Corps du Christ, nous sommes comme Marie qui portait Jésus au monde. Accueillons-le de tout notre cœur et témoignons autour de nous de la même manière que Marie chantait son Magnificat. « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ! »

Prions pour nos familles et pour l’avenir de l’humanité. Qu’elles trouvent en Marie et Joseph les guides sûrs pour une humanité nouvelle, engendrée dans le Christ. Amen !

Prière universelle

  • Pour l’Église, qu’elle soit jour après jour la servante de l’Évangile et de l’humanité. Avec Marie, attentive à ta Parole, Seigneur Jésus, nous te prions.
  • Pour les hommes et les femmes éprouvés, pour les malades, les opprimés, les persécutés. Avec Marie, debout au pied de la croix, Seigneur Jésus, nous te prions.
  • Pour toutes les mamans de la terre. Avec Marie, ta mère et notre mère, Seigneur Jésus, nous te prions.
  • Pour notre pays, ses dirigeants et tous ses habitants. Avec Marie, Seigneur Jésus, nous te prions.

P. Marie-Joseph Huguenin

Ajoutez une prière

Lectures bibliques du jour sur www.aelf.org